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GERMAINE TILLION

Femme au Panthéon

1907 - 2008

Nom de naissance

Germaine TILLION

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Réseau

Groupe musée de l'Homme

Réseau Gloria

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Rôle dans la Résistance 

Filière d'évasion

Agent secret (envoie des messages en Angleterre)

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Alias

inconnu

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Lieux de répression et de déportation

Prisons de la Santé et de Fresnes (France)

Camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne)

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Date et lieu de naissance

Allègre (Haute Loire) le 30 mai 1907

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Date et lieu de décès

Saint-Mandé (Val de marne) le 19 avril 2008​

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Nationalité

Française 

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Profession

Ethnologue


Distinctions

Médaille de la Résistance

Médaille de la Croix de Guerre 

Légion d'Honneur (Grand croix)

Entrée au Panthéon

BIOGRAPHIE

BIOGRAPHIE

Germaine TILLION est née à Allègre le 30 mai 1907, elle décède à Saint-Mandé le 19 avril 2008. Elle est originaire de Haute Loire dans une famille ouverte culturellement.

Germaine fait des études d’archéologie et finit par obtenir le diplôme de l’Institut d’Ethnologie en 1932. Elle effectue quatre séjours entre 1934 et 1940 pour étudier l’Ethnie berbère des Chaouis. Lorsqu’elle quitte Paris avec sa mère, elle entend le discours de Pétain disant « il faut cesser le combat », message auquel elle réagit en s’engageant dans la résistance. Elle devint alors chef de la filière d’évasion des prisonniers de guerre du réseau du musée de l’homme.

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Après l’arrestation de ses camarades, elle rejoint le réseau Gloria, qui avait pour but d’envoyer des secrets militaires à la Grande Bretagne. Elle est emprisonnée à la prison de la Santé en août 1942, subissant quatre interrogatoires par l'Abwehr, service du contre-espionnage allemand. Inculpée pour cinq chefs d'accusation, elle est transférée à la prison de Fresnes, en janvier 1943, où elle apprend l'arrestation de sa mère. Elle obtient la disposition de sa documentation et continue d’écrire de sa thèse en prison.

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Le 21 octobre 1943, Germaine TILLION est déportée sans jugement et emmenée dans un groupe de 25 prisonnières de Fresnes au camp de concentration de Ravensbrück, par train de voyageurs sans passer par le camp de Compiègne. Sa mère, résistante comme elle, y est déportée en février 1944 et meurt dans une chambre à gaz en mars 1945.

Elle n’est affectée à aucun Kommando de travail mais reste disponible (Verfügbar)pour n’importe quelle corvée.

Elle parvient à écrire une opérette. Le Verfügbar aux enfers dont le cahier est caché jusqu’à l’arrivée de la Croix-Rouge suédoise qui l’évacue vers Göteberg, le 24 avril 1945, avec un groupe de Françaises.

 

Grâce à des complicités et des connaissances, Germaine TILLION parvient à échapper à un transport à destination de Mauthausen, à une époque où les autorités du camp mènent une politique d'extermination systématique avec la création d'une chambre à gaz au début de 1945.

 

Pus tard, elle est transférée en Suède pour y être soignée grâce au soutien de Folke Berdanotte, un diplomate suédois. Elle finit par être libérée et fonde une équipe de déportés pour rassembler des documents sur Ravensbrück.

Elle reçoit la médaille de la Résistance, la Croix de Guerre, la Grand-Croix de la Légion d'Honneur en 1999.

 

Germaine TILLION fait partie des quatre personnalités désignées en 2014 par François Hollande pour rejoindre le Panthéon auprès de Geneviève DE GAULLE-ANTHONIOZ, une fin des plus honorables.

Germaine TILLION a donc marqué l’histoire par ses actes héroïques et sa détermination sans faille durant la Seconde Guerre mondiale.

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Biographie réalisée par Gwenolé ADAM, Raphaël DAHAN, Antoine TORRES

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