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RÉPRESSIONS

ET DÉPORTATIONS

Lors de la Seconde Guerre mondiale entre 1939 et 1945, les autorités allemandes mais aussi parfois celles des pays occupés ou alliés des Nazis ont réprimé toute personne différente ou ne rentrant pas dans leurs codes "raciaux", culturels, politiques, pour ensuite les emprisonner ou les déporter afin de les déshumaniser, les faisant travailler comme du bétail pour finalement éliminer une grande partie d'entre eux.

La répression commence tôt, dès 1933 en Allemagne nazie et se poursuit ensuite en 1939 dans l'Est de l'Europe dans les pays alliés ou occupés comme en Pologne, où la population juive a été quasiment décimée. En 1940, la répression se propage dans l'Ouest de l'Europe puis gagne ensuite en 1941 l'URSS après l'invasion allemande malgré le pacte germano-soviétique de 1939.

Définir la répression en France et en Europe occupée est difficile car elle est multiforme. Ce mot est employé au pluriel dans le sujet de cette année car il y a eu plusieurs types de répressions. La répression est l'action visant à réprimer, punir des comportements contraires aux principes des autorités concernées et contenir un mouvement de révolte par la force. Elle vise les personnes œuvrant dans l'illégalité aux yeux des autorités comme les résistants, les homosexuels, les "asociaux", les témoins de Jéhovah mais aussi les Juifs, les Tsiganes ...

Elle prend différentes formes: dénonciations, traques, rafles, arrestations, interrogatoires, tortures, fusillades, exécutions, transferts vers des prisons et/ou des camps de transit, de regroupements, déportation vers différents types de  camps.

Une politique de terreur s'instaure dans toute l'Europe occupée s'intensifiant à partir de 1943 alors que le conflit tourne à l'avantage des adversaires des nazis.

Une des formes principales des répressions est la déportation, peine qui consiste à exiler dans un lieu, à transférer hors de leur territoire des personnes arrêtées, vers des camps installés dans l'ensemble du grand Reich. Ici encore ce terme est utilisé au pluriel car la déportation est également multiforme: les personnes arrêtées pour différents motifs sont ensuite via des prisons, des camps d'internement, de transit, de sûreté, transférées hors de leur territoire d'origine vers des camps de concentration présents dans tout le Reich ou vers des centres de mise à mort en Pologne.  

Beaucoup d'entre eux, sont utilisés comme une main d'oeuvre servile réduits aux travaux forcés pour l'effort de guerre nazie. En les faisant travailler de la sorte, les nazis cherchent à déshumaniser autant psychologiquement que physiquement les déportés. 

Les répressions et les déportations sont organisées par les autorités nazies et les gouvernements des pays occupés ayant choisies la voie de la collaboration.

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Le bilan de la déportation de répression

Pour l'ensemble de l'Europe soumise à l'annexion ou à l'occupation de l'Allemagne nazie, nous ne disposons pas d'un bilan global précis du nombre des déportés qui ne relevaient pas de la « solution finale » : on avance les chiffres de 550 000 à 650 000.


En France, dans les années 1950-1960, l'enquête sur la déportation conduite par le Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale a dénombré 66 000 déportés « non raciaux », dont 1/3 seulement a survécu à la déportation.
En 2004, le Livre-Mémorial, édité par La Fondation pour la mémoire de la déportation ( FMD ), aboutit à un bilan sensiblement plus élevé : près de 86 000 « déportés de répression » ( résistants, politiques, otages, Républicains espagnols ), dont 40 % sont morts dans les prisons ou les camps nazis.
Parmi ces déportés :
     - 7 000 Républicains espagnols réfugiés en France et livrés aux nazis par le gouvernement de Vichy ;
     - et 5 000 résistants déportés dans le cadre du décret « Nuit et Brouillard ».

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Le bilan de la Shoah

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Environ 5 100 0000 victimes

        - Morts par suite de la « ghettoïsation » et des privations : 800 000
        - Morts par exécutions en plein air par les Einsatzgruppen et autres fusillades : 1 300 000
        - Morts dans les camps : 3 000 000 ( dont environ 1 000 000 à Auschwitz )

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Répartition géographique   

        - Europe Orientale : plus de 3 400 000 ( dont 3 000 000 en Pologne )
        - URSS : plus de 700 000
        - Europe centrale et balkanique : environ 730 000
        - Europe occidentale : environ 210 000

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En France

Au total, 76 000 Juifs ont été déportés de France vers les camps nazis, soit environ un quart de la population juive qui résidait dans notre pays en 1940.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, bien qu'il soit difficile de l'évaluer exactement, on considère que 330 000 Juifs, approximativement,résidaient en France et que la moitié d'entre eux était étrangère.
2 500 déportés juifs seulement ont échappé à l'extermination.

Avec les 3 000 Juifs morts dans les camps français d'internement et le millier de Juifs exécutés ou fusillés comme otages, le bilan total avoisine les 80 000 victimes.

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Le bilan du génocide des Tsiganes

au total environ 250 000 victimes
c'est-à-dire 1/3 de la population tsigane.
En France : 15 000 Tsiganes déportés ; très peu ont survécu

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Au total, près de 162 000 déportés de répression ou de persécution, ont été acheminés depuis la France vers les camps de concentration et d'extermination nazis.

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Source CRDP Reims

  Texte rédigé par Noor MASSE, Camille BOBROFF, Guillaume LAUNIER, Gaëlle QUIMBERT, William VOKENG, Louise MAGRE, Fany GEHA

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