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RÉFÉRENCES

LEXIQUE

A

Arbeit macht frei

« Le travail rend libre ». Inscription située à l’entrée de plusieurs camps de concentration nazis notamment Dachau, Gross-Rosen, Sachsenhausen et à l’entrée du Stammlager du camp de concentration-extermination d’Auschwitz.

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Aryen

Les nazis désignaient par ce terme les membres de la « race germanique », selon eux la plus pure et supérieure aux autres « races ».

 

E

Evacuations de camps

Durant l'automne 1944 et l'hiver 1945, les Allemands entreprennent de très nombreux transferts de prisonniers, généralement commandés par les impératifs de leur économie de guerre. Dans le contexte de l'offensive alliée en marche vers le Reich et de la situation générale de l'Allemagne nazie d'alors, ces transferts éffectués à pied ou par convois ferroviaires ont été particulièrement mortifères pour les déportés (Marches et Trains de la mort). Ils se sont poursuivis jusqu'en mai 1945.

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G

Génocide

Conscient de la réalité de l'assassinat en cours des Juifs d'Europe et oeuvrant à en informer les gouvernements Alliés, Raphaël Lemkin, juriste d'origine juive polonaise, réfugié aux Etats-Unis, forge en 1943 ce néologisme à partir des termes grec « genos » (« phratrie », « tribu ») et du suffixe latin « cide » (de « coedere », « tuer »).

 

Gestapo

Acronyme forgé de l'allemand «GEheime STAatsPOlizei », la « Police secrète d'Etat » était la police politique du IIIe Reich. Fondée dès les débuts du régime, son pouvoir a été étendu au-delà du Reich aux territoires envahis durant la Seconde Guerre. Elle fut un symbole de la terreur nazie. Sa tâche était de traquer les ennemis identifiés : adversaires politiques, francs-maçons, Juifs. Elle a joué un rôle central dans la logistique des Déportations et de la Shoah.

 

K

Kapo

L’origine du mot Kapo est incertaine : elle provient soit d'une contraction des termes allemands « KAmarad POlitzei », soit de l'italien, « capo », « chef ».

Prisonnier (homme ou femme) à qui les SS ont dévolu, dans le cadre de l'organisation du travail forcé, une fonction d'encadrement des autres prisonniers. Choisis généralement parmi les détenus de droit commun (Triangles verts), ils furent dans la plupart des cas de zélés auxiliaires des SS, se livrant aux sévices et brutalités à l'encontre des autres prisonniers. (Voir « Prisonniers de fonction »)

 

Kommando

Groupe de détenus affectés à un travail forcé.

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M

Marches et trains de la mort

Évacuations forcées des déportés, décidées par les SS devant l'avancée des troupes alliées, effectuées à pied et/ou par wagons ferroviaires. Elles furent particulièrement meurtrières.

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N

Nacht und Nebel / Nuit et brouillard

Par l’internement dans les KL du système concentrationnaire, la police politique (Gestapo) pouvait arbitrairement décider du sort des individus, sans le moindre jugement. Mais dans certains cas, surtout lorsque l’arrestation n’était pas le fait de la Gestapo, des tribunaux allemands, civils ou militaires, étaient appelés à prononcer un jugement et, la plupart du temps, condamnaient à mort l’accusé.

 

Dans ce cas, les prévenus, ceux des condamnés qui avaient échappé à la peine capitale et les condamnés à mort en attente d’exécution, étaient internés dans des prisons ou des forteresses. A certains s’appliquait la rigueur de la procédure N.N. (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) : par un décret en date du 7 décembre 1941, le Maréchal Keitel, commandant en chef de la Wehrmacht, stipulait que, pour effrayer la population des pays occupés de l’Ouest, il convenait de la tenir dans l’ignorance quant au sort des personnes arrêtées, certains détenus devaient être transférés en territoire allemand d’où ils ne pourraient donner signe de vie, et disparaîtraient dans « la Nuit et le Brouillard ».

 

Les détenus NN en attente de comparution tombèrent eux aussi sous la coupe de la SS : ils furent incarcérés dans le KL Natzweiler et dans le SS Sonderlager Hinzert. Ce « camp spécial de la SS », contrôlé ensuite par le WVHA devint un Kommando extérieur de Buchenwald. D’autres après un passage au camp de Neue Brem (Sarrebruck) furent dirigés vers les grands camps de concentration Buchenwald, Dachau, Mauthausen, Sachsenhausen où ils conservaient un statut spécial.

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S

Shoah

Terme hébreu signifiant « destruction », « catastrophe », utilisé à partir des années 1980 pour nommer le génocide des Juifs.

 

Solution finale / Génocide / Shoah

« Solution finale à la question juive » (die Endlösung der Judenfrage) est l'expression utilisée par les Nazis pour désigner et masquer en même temps le projet et l'assassinat effectif et systématique des Juifs d'Europe. La décision de la mise en œuvre de la « Solution finale » fut prise durant l'année 1941. Après l'invasion de l'Union Soviétique, en juin 1941, les Einsatzgruppen (unités SS, mobiles) pratiquèrent des tueries de masse. Reinhard Heydrich reçut l'ordre de commencer à préparer la mise en oeuvre d'une « solution complète à la question juive » et à, l'automne 1941, Heinrich Himmler donna l'ordre de son application en Pologne (Aktion Reinhard).

En URSS, rapidement, les SS avaient jugé les méthodes d'assassinat par armes et par camions à gaz trop peu efficaces et pouvant être difficiles pour les assassins sur le plan psychologique. Dans la deuxième moitié de l'année 1941, expériences et essais avaient été mis en oeuvre pour rechercher des méthodes efficaces d'extermination : en Pologne (Chelmno et Auschwitz) et en URSS (tueries par balles, camions à gaz, monoxyde de carbone, zyklon B). A la conférence de Wannsee, le 20 janvier 1942, les responsables nazis furent réunis pour être mis au courant du parachèvement du plan de destruction des Juifs d'Europe.

Après la guerre, des termes ont été forgés pour dire la catastrophe humaine, sans précédent, hors norme, qu'avait été cet assassinat méthodique et systématique d'environ 6 millions d'êtres humains. Dans les camps d'Auschwitz Birkenau, des prisonniers utilisèrent le terme « Hurban » d'origine yiddish signifiant « destruction », « désastre », « ruine » qui fait référence aux destructions du Temple de Jérusalem, par les Mésopotamiens (586 avant l'ère chrétienne) puis par les Romains (70 après le début de l'ère chrétienne). L'extermination des Juifs par l'Allemagne nazie fut interprétée comme la troisième destruction.

Le terme « Holocauste » s'est imposé dans le monde anglo-saxon ; d'origine grecque, il renvoie à une pratique religieuse, l'immolation d'une victime par le feu. En raison de sa dimension sacrificielle, d'autres termes lui ont été préférés. Notamment celui de « Génocide » qui fut forgé en 1943 par le juriste Raphaël Lemkin, juif d'origine polonaise. Ce terme fut pris en compte par les Nations Unies en 1948 dans la « Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide ». Le terme « Judéocide » est construit quant à lui à partir des termes « juif » et « ethnocide ». Le terme « Shoah » qui signifie « catastrophe » en hébreu, s'est imposé depuis les années 1980, à la suite de l'œuvre de Claude Lanzmann.

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Sonderkommando 

«Équipes spéciales » chargées de diverses tâches sous le régime nazi (les Einsatzgruppen étaient notamment composés de Sonderkommandos). À Auschwitz, le Sonderkommando était une équipe de Juifs employée dans les installations de mise à mort, en particulier à la crémation des corps, et régulièrement renouvelée après l’assassinat de la précédente équipe.

[Auschwitz Birkenau] Ces « Kommandos spéciaux » étaient constitués de déportés juifs assignés dans les chambres à gaz où ils étaient contraints, à l'issue des opérations d'assassinat massif, de s'occuper des cadavres et de procéder à leur incinération dans les fours crématoires. Ils étaient périodiquement éliminés et remplacés. On estime qu'entre le printemps 1942 et l'automne 1944, près de 2000 hommes y ont été affectés. Seule une poignée d'entre eux a survécu.

 

SS[de l'allemand Schutzstaffel]

Organisation paramilitaire et policière nazie créée en 1925 pour assurer la garde d'Hitler, dirigée par Himmler. A partir de 1939, les SS sont chargés de la sécurité intérieure du Reich puis des territoires occupés. Ils dirigent l'administration des camps et mettent en œuvre l'extermination des Juifs et des Tsiganes.

 

Stück

« Morceau », « pièce » : terme utilisé par les SS pour désigner les prisonniers attestant du processus de déshumanistation qu'ils mettaient en oeuvre.

 

Site ressource Mémoires des déportations​

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