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CAMP D'AUSCHWITZ

Lieux de Répression et de Déportation

Centre de mise à mort

Localisation

3 sites à 80km de Cracovie, au Sud de la Pologne: Auschwitz I, Birkenau (Auschwitz II), Monwitz (Auschwitz III) ainsi que des camps de travail à proximité de sites industriels

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Historique (dates importantes)

Création le 27 avril 1940

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Novembre 1940: 1ères exécutions par fusillades

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Mars 1941: Agrandissement du camp et début du travail forcé, livraison de 10 000 détenus à IG Farbenindustrie 

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Avril 1941: Condamnation de 10 détenus à mourir de faim

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3 septembre 1941: 1ère action d'extermination massive au moyen de zyklon B (600 prisonniers de guerre politique et 250 polonais)

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Octobre 1941: 1ère chambre à gaz à Auschwitz I

Début de la construction Auschwitz Birkenau II

A partir du 15 février 1942: début de la solution finale à Auschwitz

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26 mars 1942: Sont emprisonnées es 2000 premières femmes sur les 130 000 qui y seront immatriculées d'ici la fin de la guerre.

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Octobre 1942: Création Auschwitz III Monowitz, près de l'usine de caoutchouc synthétique IG Farbenindustrie

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Fin 1942: 1ères expériences sur la stérilisation d'hommes et de femmes détenus par les médecins SS

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Mars - juin 1943: 4 crématoires et des chambres à gaz mises en service à Auschwitz Birkenau

 

27 Janvier 1945: Début des Marches de la Mort

Libération du camp d'Auschwitz par l'armée soviétique

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Types de détenus

Polonais non juifs, Tziganes, prisonniers de guerre soviétiques et résistants, Soviétiques, Tchèques, Yougoslaves, Français, Allemands et Autrichiens. Juifs de toute l'Europe occupée

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Capacité maximale

140 000 détenus

Auschwitz I: 12 à 20 000 détenus

Auschwitz II Birkenau: 90 000 détenus (en 1944)

Auschwitz III Monwitz: 11 000  détenus (été 1944)

 

Total des détenus

Environ 40 000 immatriculés

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Nombre de décès

Environ un million (gazés à l'arrivée)

Entre 145 000 et 240 000 immatriculés

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Unités de production dépendant du complexe

S'étend sur 40km

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Installations spécifiques

Centre de mise à mort

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Expériences pseudo-médicales

Stérilisations, expériences diverses sur les maladies et malformations 

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Le camp d’Auschwitz est créé le 27 avril 1940. Sa localisation à 80 km de Cracovie, à proximité d’un nœud ferroviaire, explique son développement rapide en trois sites : un camp de détenus à Auschwitz même (Stammlager), un camp de travail à Monowitz qui fournit de la main d’œuvre au conglomérat chimique IG Farben, notamment à l’unité de production de caoutchouc et d’essence synthétiques Buna-Werke mais également à d’autres installations industrielles (Krupp et Siemens) à proximité, et le site de Birkenau qui devient le lieu principal de la solution finale.

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Dans un premier temps, le camp est d’abord un camp destiné aux prisonniers de guerre et de résistants polonais, souvent torturés et exécutés par balle à Auschwitz, notamment au Mur des fusillés associé à des camps de travail. Très vite, à l’été 40, confronté à des problèmes sanitaires liés aux décès nombreux, le camp met en place un premier four crématoire. Il expérimente également les premières exécutions de prisonniers au gaz en septembre 1941. Les premiers prisonniers de guerre soviétiques y sont emprisonnés en octobre 1941.

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A partir de mars 1942, le développement de la solution finale conduit à développer un camp d’extermination sur le site de Birkenau, prévu dès 1941 suite à une visite de Himmler. Les prisonniers sont triés à leur sortie des trains sur la Judenrampe : 80% sont immédiatement orientés par les médecins vers les chambres à gaz, tandis que les autres sont immatriculés et conduits vers les camps de travail. Entre 1942 et 1944, sont créés 47 sous-camps et kommandos extérieurs, où ils travaillent pour les industries allemandes (nommées précédemment).Les conditions de vie obligent à renouveler régulièrement les détenus des camps de travail dont l’état de santé se dégrade rapidement. Entre mars et août 1942, femmes et hommes sont regroupés dans des camps différents.

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En mars et juin 1942 sont mises en service deux chambres à gaz : les victimes se déshabillent dans un baraquement en bois avant d’entrer dans ces chambres, nommées Bunker I et II. Suite à la visite de Heinrich Himmler les 17 et 18 juillet 1942, qui décide de faire de Birkenau le principal centre d’extermination des Juifs d’Europe, un plan d'agrandissement est adopté le 15 août 1942, qui prévoit l'aménagement de nouveaux secteurs de baraquements et la construction de quatre structures intégrées de gazage et d'incinération, les Krematoriums qui sont mises en service à partir de mars 1943. Des solutions de mise à mort industrielle sont progressivement déployées – prolongation de la ligne ferroviaire jusqu’à Birkenau pour accélérer le processus de sélection et d’extermination, « perfectionnement » progressif des techniques d’extermination dans les chambres à gaz pour permettre la mise à mort de 5000 personnes par 24 heures. L’extermination d’un nombre énorme de personnes est entièrement organisée : espace pour abandonner et récupérer les bagages des victimes (Kanada), d’enregistrement et de désinfection des détenus destinés aux camps de travail (Zentralsauna), four spécial pour les photos, documents et pièces d’identité des victimes au sein du Krematorium II, pour fondre les dents en or des cadavres au sein du Krematorium III, récupération des cheveux pour vente à l’industrie textile.

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Confronté à des problèmes sanitaires liés aux fosses communes, celles-ci sont vidées et 100 000 corps brûlés en septembre 1942. Le Sonderkommando, donc le groupe de détenus affecté à cette tâche, est ensuite exécuté.

Parallèlement, des camps sont organisés pour accueillir des familles tziganes ou pour les Juifs du ghetto de Terezin qui sont ensuite exterminés. A des fins de propagande, les camionnettes sont repeintes pour ressembler à des véhicules de la Croix rouge. Mais, en réalité, les médecins servent à sélectionner la main d’œuvre pour les camps de travail, les bâtiments médicaux ne sont pas équipés pour aider les malades et des expérimentations médicales pseudoscientifiques y sont menées. Dans les blocks dits des Reviers et de l’hôpital, en particulier le block 20, les SS ont pratiqué des assassinats de prisonniers par injections de phénol dans la région du cœur. Entre août et décembre 1942, plus de 2 000 personnes sont ainsi assassinées.

 

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Dans la baraque numéro 30, à partir de fin 1942, les docteurs Clauberg et Shumann pratiquent des expériences de stérilisation. Au sein du secteur B II F, des « expériences » de nature criminelle sont menées notamment par les médecins SS, Erwin von Helmersen (août 1943-octobre 1944), Rudoph Horstmann (1944), Heinz Thilo (de 1943 jusqu'à octobre 1944). Amputations, infections par le typhus, injections de produits chimiques dans les yeux, expérimentations de médicaments et de traitements radiologiques sont par exemple réalisées par le docteur Mengele, notamment sur des jumeaux.

Le camp connaît son activité la plus mortelle avec l’extermination des Juifs de Hongrie en huit semaines. 135 000 personnes sont par exemple détenues le 22 août 1944. Le 7 octobre 1944 : les hommes du Sonderkommando se révoltent et parviennent à détruire partiellement le Krematorium IV.  En répression de ses actes de résistance, des femmes et des hommes sont pendus publiquement.

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Avec l’approche des troupes soviétiques, les camps sont vidés, les détenus sont envoyés sur les routes, où ils meurent souvent d’épuisement, pour rejoindre d’autres camps de concentration et de travail à l’intérieur du Reich. Ce sont les « Marches de la Mort ». Les installations sont détruites sur ordre de Himmler à partir de novembre 1944 pour effacer les traces du génocide. Lorsque le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques pénètrent dans l'enceinte du camp d'Auschwitz, 7000 détenus, incapables de marcher, y ont été abandonnés.

Au total, 1,3 millions de personnes ont été détenues et 1,1 millions de personnes ont été tuées dans les trois complexes d’Auschwitz : 960 000 Juifs, 70 000 à 75 000 Polonais non-juifs, 21 000 Tziganes, 15000 prisonniers de guerre soviétiques et 10 000 à 15 000 détenus d'autres nationalités (Soviétiques, Tchèques, Yougoslaves, Français, Allemands et Autrichiens).

 

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Texte rédigé par Noor MASSE

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