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DORA

Lieux de Répression et de Déportation

Camp de Concentration

Localisation

Dans une ancienne mine creusée dans une montagne en plein cœur de l’Allemagne

Colline de Kohnstein en Allemagne centrale, au sud du massif du Harz, au nord de la ville de Nordhausen

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Historique (dates importantes)

18 août 1943 : bombardement de l’usine de missiles à Peenemünde

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Fin août 1943 : ouverture du camp de Dora

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Août 1943 : des prisonniers de Buchenwald sont envoyés à Dora pour travailler dans l’armement

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Octobre 1944 : autonomie du camp de Dora qui était un sous-camp de Buchenwald

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5 avril 1945 : libération du camp par les Américains, camp retrouvé vide

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Types de détenus

Hommes et femmes aptes au travail de plus de vingt et une nationalités et quelques prisonniers de Buchenwald

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Total des détenus

40 000 prisonniers

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Nombre de décès

Environ 26 500 en 20 mois

11 000 marche de la mort

15 500 camp

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Unités de production dépendant du complexe

Usine de fabrication des fusées V1 et V2

Souterrains en tunnel

Kommandos tels que celui de Torgau

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Installations spécifiques

Installations souterraines pour stocker les fusées et tester les fabrications.

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En 1943, le camp de Dora est ouvert près de Nordhausen, en Allemagne centrale. Dora correspond au nom de code le plus secret d’Allemagne.

 

Les bases de construction des fusées des nazis ayant été bombardées par les Alliés le 18 août 1943 à Peenemünde, ils décident d’ouvrir ce camp.  Les nazis choisissent la colline de Kohnstein pour l’emplacement de Dora car elle comporte un réseau de tunnel où l’usine est ensuite construite. Dora correspond tout d’abord à un camp annexe du camp de Buchenwald mis en place pour l’élaboration des fusées V1 et V2. Le “V” signifie Vergeltung en allemand et traduit, vengeance. Il est aménagé par les déportés de Buchenwald qui doivent y construire une usine. Certains de ces prisonniers travaillent ensuite à Dora en août 1943.

Presque tout le camp est souterrain jusqu’au printemps 1944, année où des baraques sont construites à la surface. Avant cela, les déportés sont privés de la lumière du jour et ils doivent travailler jusqu'à l'épuisement car si ils sont trop faibles, ils sont envoyés aux camps d’Auschwitz ou de Mauthausen où ils sont assassinés.

Le 1er novembre 1944, le camp de Dora devient un camp de concentration autonome car il est avant cela un sous-camp de Buchenwald. Il est le dernier des grands camps créés par le régime nazi. Il prend alors le nom de Dora-Mittelbau. Ce camp comporte énormément de sous-camps ou kommandos, plus de trente. Ils sont principalement consacrés à l’industrie d’armement, à la construction de munitions et d’armes, à l’extraction de pierres. Le camp de Dora abrite le plus secret des programmes d’armement du Reich mis en œuvre sous la responsabilité de Von Braun consistant à fabriquer des fusées V2 en série en utilisant la main d’œuvre concentrationnaire.

 

Le 3 avril 1945, les Alliés bombardent la ville de Nordhausen et touchent la caserne de Boelcke qui est un sous-camp de Dora, 1500 prisonniers meurent pendant cette attaque. Le lendemain, le 4 avril, les SS procèdent à l’évacuation du camp par peur de l’approche des Américains. Ils organisent ainsi des "Marches de la mort" avec plus de 40 000 prisonniers vers les camps du nord tels que Ravensbrück ou Bergen-Belsen. Énormément de prisonniers périssent lors de ces marches, de fatigue, de faim, de froid et parfois tués par les SS car ils avaient l’ordre d’abattre toute personne faible ou malade. En avril 1945, les Américains libèrent le camp de Dora qui a été totalement vidé.

 

Pendant la guerre, les Allemands réussissent à faire construire à Dora environ 6 000 fusées V2. Il est considéré comme l’un des camps de concentration les plus meurtriers car en une courte période, de moins de deux ans, plus de 26 500 personnes sont mortes. Le travail y est épouvantable pendant la Seconde Guerre mondiale, épuisant, sans la lumière du jour… Nous pouvons cependant voir que même dans ce camp aux conditions de vie très difficiles quelques prisonniers ont résisté. Ils sabotent des fusées et retardent la production des armes mais sont découverts et plus de 200 d’entre eux sont pendus.

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Texte rédigé par Camille BOBROFF, Mattéo BENAD, Pierre BERNDT, Néné Lalia CISSOKO

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