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CAMP DE BERGEN-BELSEN

Lieux de Répression et de Déportation

Camp de Concentration

Localisation

Allemagne, à  80km au sud d'Hambourg et 50 km au nord d'Hanovre

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Historique (dates importantes)

Construction du camp de prisonniers français et belges en 1940 à partir d'anciens baraquements de dépôt d'armes de l'armée Allemande

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A partir de juillet 1941 : prisonniers de guerre soviétiques

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1943 : une partie est utilisée comme hôpital militaire et l'autre moitié est cédée à la SS pour aménager un camp de concentration

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Début 1943 : Camp "de l'échange"

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Fin mars 1944 : Camp de travail forcé

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Décembre 1944 : Évacuation d'Auschwitz, "Marches de la Mort" vers Bergen-Belsen

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15 avril 1945 : libération du camp par les forces britanniques

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Types de détenus

Politiques

Prisonniers de guerre français, belges et soviétiques

Juifs d’échange de toutes nationalités

Femmes de prisonniers de guerre, femmes juives et leurs enfants

Prisonniers et kapos allemands (marginaux)

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Capacité maximale

120 000 détenus

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Total des détenus

Jusqu'à 60 000 détenus en même temps

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Installations spécifiques

Kommandos

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bergen belsen memorial de la shoah.png

Bergen-Belsen a rempli plusieurs fonctions : caserne militaire , dépôt d’armes, camp de prisonniers de guerre avant de devenir un camp de concentration nazi.

Il ouvre en 1940 pour interner les prisonniers de guerre français et belges mais enferme dès l’été 1941 des soldats soviétiques; le site est agrandi à cet effet.

La plupart des prisonniers de guerre soviétique meurent de famine, de froid et de maladies.

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L’Office central pour l’économie et l’administration (SS Wirtschafts-Verwaltungshauptamt, WVHA) qui gérait le système des camps de concentration, se réapproprie une partie du camp de Bergen-Belsen pour en faire de 1943 jusqu’en 1944 un camp d’échange hébergeant dans des conditions plus que déplorables des Juifs à échanger contre des prisonniers allemands internés dans des pays ennemis. Mais peu d’échanges furent effectués finalement.

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Dès la fin de l’été 1944, des milliers de femmes arrivent à Bergen-Belsen. Ces déportées sont parquées dans le ‘camp des femmes’ avant leur transfert dans des camps de travail forcé. Il s’agit surtout de femmes non-juives et juives polonaises et de femmes juives hongroises, mais également de quelques déportées juives de France ou des Pays-Bas. Au moins 9 000 femmes arrivent au camp des femmes entre août et novembre 1944. La plupart de ces femmes sont transférées dans des camps annexes d’autres camps de concentration, par exemple à Raguhn, camp de travail forcé dépendant de Buchenwald.

Certaines femmes, par exemple Anne et Margot Frank, sont détenues à Bergen-Belsen, mais elles ne sont pas transférées dans un camp de travail. Elles restent à Bergen-Belsen où Anne et Margot et des milliers d’autres meurent du typhus au printemps 1945.

Près d’usines d’armement, la SS crée trois camps annexes du camp de concentration de Bergen-Belsen. Près de 2 000 femmes déportées sont astreintes au travail forcé dans ces camps annexes à Bomlitz-Benefeld, Hambühren-Ovelgönne et Unterlüß-Altensothrieth.

 

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Les maladies sévissent et les décès sont de plus en plus fréquents ; l’arrivée, en février 45, d’un convoi d’hongrois porteurs du typhus n’arrange rien. Le même mois, des milliers de détenus venant des « Marches de la Mort » devant l’avancée des armées alliés sont amenés à Bergen-Belsen d’Auschwitz, de Buchenwald, de Ravensbrück, de Gross-Rosen, de Sachsenhausen, de Flossenbürg et de Mathausen comme Simone Veil.

A partir de mars, le camp affronte de nombreux problèmes de surpeuplement, d’organisation, de famines, d’épidémies et de forte mortalité. Peu après, l’officier SS, Adolf Eichmann, intime l’ordre d’évacuer les Juifs d’échange.

Face à l’avancée des troupes américaines entre 25 000 et 30 000 détenus venant du camp de Mittelbau-Dora et de ses kommandos sont évacués jusqu’ à Bergen-Belsen.

Le camp a largement dépassé sa capacité maximale, il est touché par des maladies telles que la typhoïde, la dysenterie, la tuberculose etc., il n’a plus d’eau et de nourriture, la mortalité y est très forte: les fours crématoires n’étant plus assez performants pour brûler tous les cadavres accumulés, des amoncellements de cadavres commencent à joncher le sol des baraques.

 

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Renate, la soeur d’Anita Lasker ( sœur de la violoncelliste de renommée mondiale) écrit: "Quelques jours plus tôt, les SS avaient essayé de former un commando pour jeter les corps dans une grande fosse. On nous avait donné de la ficelle pour attacher ensemble les bras des morts et les traîner le long de l’artère principale du camp. Mais nous n’en avions pas la force. L’opération fut interrompue et les corps restèrent là où ils étaient." p 139 La vérité en héritage, Albin Michel, 1999.

Le 14 avril 1945, des SS, des kapos et des prisonniers allemands quittent le camp pour échapper aux troupes britanniques qui, le lendemain, libèrent le camp.

Arrivés, les britanniques sont frappés par l’horreur des actes commis dans le camp: des montagnes de corps inertes aux visages défigurés par la faim, la soif, la fatigue et les maladies les accueillent dans ce qui ressemble à un enfer.

Les cadavres sont si nombreux que les Anglais peinent à tous les enterrer et, dans le but d’enrayer l’épidémie de typhus, plusieurs emplacements du camp sont incendiés. Après des quarantaines strictes, ce n’est que fin mai que les derniers détenus sont évacués.

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Parmi les 120 000 détenus à Bergen-Belsen, 52 000 , au moins, sont morts de faim, de maladies et de la violence des SS.

 

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Texte rédigé par Andréa SCALABRINO

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