
CAMP DE DRANCY
Lieux de Répression et de Déportation
Camp d'Internement
Localisation
En Seine-Saint-Denis, à 4 kilomètres de Paris, au Nord-est dans la commune de Drancy
Région: Ile de France
Département: Seine Saint Denis
Cité de la Muette
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Historique (dates importantes)
1931-1937 : construction de la cité de la Muette par Marcel Lods et Eugène Beaudouin.
Juillet 1940 : l’ensemble est réquisitionné par la Wehrmacht. La cité sert de camp de détention provisoire pour les prisonniers de guerre français et anglais.
A partir de l’année 1941 : le camp d’internement devient un camp d’internement et de représailles.
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Le 20 août 1941 : 4 230
hommes juifs sont transférés au camp de Drancy.
De décembre 1941 à mars
1942 : des otages sont déplacés du camp pour être
fusillés au Mont-Valérien ou déportés.
27 mars 1942 : premier convoi de déportation vers Auschwitz
A l’été 1942 : la cité de la
Muette devient un camp de transit
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Début de l'été 1944 : des milliers de Juifs sont acheminés à Drancy.
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17 août 1944 : le dernier convoi n°77 part de Drancy
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Août 1944 : libération du camp
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Types de détenus
Juifs, quelques membres de la résistance française, prisonniers de guerre, communistes
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Capacité maximale
5000 prisonniers
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Total des détenus
Entre 70 000 et 80 000 dont 11 400 enfants et plus de 80 000 Juifs sont détenus à Drancy.
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Nombre de décès
65 000 personnes dont 40 000 Juifs




Durant la Seconde Guerre mondiale de 1939 à 1945, en Allemagne, les nazis dirigés par Hitler sont au pouvoir. L’idéologie nazie repose sur une vision raciste et antisémite du monde. La “race” considérée inférieure et ennemie des nazis est la “race juive”. Les Tsiganes, les “asociaux”, les communistes, les opposants politiques, les personnes infirmes et les homosexuels sont aussi considérés comme des « ennemis du Reich ».
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Dès 1933 et jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il met en place dans toute l’Europe des camps de concentration ou des centres de mise à mort. Dans le but pour certains de les rééduquer ou de les éliminer par le travail forcé. Les victimes y travaillent dans des conditions inhumaines et atroces et finissent souvent par y laisser leur vie. Nous allons nous intéresser au camp d’internement de Drancy.
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En juillet 1940, la cité de la Muette est réquisitionnée par la Wehrmacht pour y intégrer des prisonniers.
Elle sert de camp de détention provisoire pour les prisonniers de guerre français et anglais.
Le camp de Drancy, d'août 1941 à août 1944, est un camp d’internement devenu un camp de transit et de représailles. Il se situe en Seine-Saint-Denis, à 4 kilomètres de Paris, au Nord-est, dans la commune de Drancy.
Le camp peut accueillir jusqu’à 5 000 prisonniers.
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Les bâtiments sont inachevés, les conditions d’hygiène effroyables, la faim permanente, l’absence de droit de visite, les violences. Les Juifs internés dorment sur des planches ou à même le ciment, sans paillasse ni couverture, ils sont parqués à 50 ou 60 par chambrée.
Le premier convoi de déportés, qui part de la gare de Compiègne, le 27 mars 1942 est constitué pour moitié d’internés provenant du camp de Drancy à destination d’Auschwitz.
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Près de 63 000 Juifs sont déportés depuis le camp de Drancy, des gares du Bourget et de Bobigny, le plus souvent à destination d’Auschwitz-Birkenau.
De décembre 1941 jusqu’en mars 1942, des otages sont extraits du camp pour être fusillés au Mont-Valérien.
En juillet 1943, AloÏs Brunner, officier SS, prend la direction du camp. Au début de l’été 1944, des milliers de Juifs sont acheminés à Drancy.
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Le départ du dernier convoi à destination d’Auschwitz se fait le 31 juillet 1944.
Le 17 août 1944, le dernier convoi (n°77) part de Drancy à destination de Buchenwald (Allemagne). Les déportés sont emmenés à pied à la gare de Bobigny par Aloïs Brunner. En partant ses hommes brûlent les archives du camp. Mais deux internés réussissent à sauver le fichier des noms. Le camp est finalement confié à la Résistance.
Le 18 août 1944, le camp est libéré puis le 20 août 1944, les derniers internés sont libérés.
Texte rédigé par Louise MAGRE, Gwenolé, ADAM, William WOEKING, Raphaël DAHAN
