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CAMP DE COMPIÈGNE

Lieux de Répression et de Déportation

Camp d'Internement

Localisation

A Compiègne,

Région : Hauts de France

Département : Oise

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Historique (dates importantes)

1913 : création de la caserne de Royallieu.

 

Mai 1940 : Camp accueille des réfugiés civils

 

Juin 1940 : Réquisition d’une partie du camp pour y rassembler des prisonniers de guerre français et anglais (Frontstalag 170 KN 654)

 

22 juin 1941 : ouverture

officielle du camp de Royallieu en tant que "camp

d’internement permanent pour éléments ennemis actifs".

 

30 décembre 1941 : le camp de Royallieu est qualifié de “camp de détention de police allemande” .

 

27 mars 1942 : Le premier convoi quitte le camp de Compiègne pour rejoindre Auschwitz emportant plus de mille Juifs.

 

5 juin 1942: Départ du 2e convoi de déportation des Juifs de France de Compiègne vers Auschwitz.

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1 septembre 1944 : dissolution officielle du camp de Royallieu.

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Types de détenus

Hommes, femmes, communistes, syndicalistes, résistants, civils, Juifs.

Civils de toute nationalité en majorité des politiques.

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Capacité maximale

3000 prisonniers

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Total des détenus

54 000 détenus 

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Nombre de décès

2 300 fusillés ou massacrés à Royallieu

LES GRANDS CONVOIS DE DEPORTATION AU DÉP
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Dès 1933 jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les nazis dirigés par Hitler mettent en place des camps à travers l’Europe, pouvant être des camps de transit, d’internement, de concentration et de mise à mort. Nous allons nous intéresser au camp de Compiègne également nommé camp de Royallieu.

 

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Jusqu'ici peu connu, ce camp fut pourtant l'un des plus importants du système totalitaire et génocidaire sur le sol français pendant la guerre.

Le camp de Compiègne ou de Royallieu (Frontstalag 122), de juin 1941 à août 1944 est un camp de transit nazi. La caserne militaire de Royallieu a été construite en 1913, pour l’architecture, les nazis se sont inspirés des bâtiments militaires déjà existants et les ont renforcés et entourés de barbelés. En mai 1940, cet hôpital militaire est réquisitionné par l’armée

allemande pour son casernement. Le bâtiment garde alors cette fonction durant un peu plus d’un mois environ.

 

En juin 1940, c’est un camp pour les prisonniers de guerre (Frontstalag 170 KN 654) puis celui-ci est transformé en camp d’internement et de transit pour « les ennemis actifs du Reich » alors appelé « Frontstalag 122 ». Ce camp peut accueillir jusqu’à 3 000 prisonniers.

Il est divisé en trois parties :

  • Le « Camp A » rassemble de nombreux prisonniers français politiques (communistes, résistants…). Cette partie, étant la plus importante du camp compte 12 bâtiments.

  • Le « Camp B » rassemble les prisonniers anglo-saxons. Ils étaient simplement séparés des prisonniers français pour des raisons de langue.

  • Le « Camp C » rassemble les ressortissants russes, les femmes, mais également, entre décembre 1941 et juillet 1942, les Juifs. Sachant que le nombre d’arrestation de Juifs en France augmentait très fortement, une partie des déportés fut internée à Royallieu. Cette partie du camp devient la plus difficile à vivre, la plupart des personnes internées y meurent très rapidement de faim ou de maladie. Effectivement, ils n’étaient que très peu nourris et l’hygiène y était effroyable ce qui causait une multitude de maladies diverses.

 

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En 1941, Royallieu devient un "camp de concentration permanent pour éléments ennemis actifs" et constitue une réserve d'otages : résistants, militants syndicaux et politiques, Juifs, civils pris dans des rafles, ressortissants étrangers...

45 000 personnes passent par Royallieu avant d'être déportées vers les camps de concentration et les centres de mise à mort nazis.

Le 30 décembre 1941, le camp de Royallieu est qualifié de “camp de détention de la police allemande”.

Le 27 mars 1942, part le premier convoi de Juifs de France quittant le camp de Compiègne pour rejoindre Auschwitz : 1 112 déportés, 19 survivants en 1945.

 

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Le camp de Royallieu fut de 1942 à 1944 le lieu de concentration des déportés pour Mauthausen, Ravensbrück ou Buchenwald.

Le 2 juillet 1944, 2 152 hommes sont déportés du camp de Royallieu à Compiègne vers le camp de Dachau dans les wagons de marchandises du convoi 7909. Plus de 500 déportés meurent au cours du trajet vers Dachau (Train de la mort).

Le dernier convoi, qui est parti le 25 août 1944, a été arrêté par les alliés à Péronne, 28 convois principaux déportent plus de 40 000 personnes de Compiègne vers les camps nazis.

En septembre 1944, c’est la libération du camp de Royallieu et de la ville de Compiègne. D’après le Mémorial de la Déportation, 40 000 internés ont été déporté sous le titre de la « répression » entre le 6 juillet 1942 et le 17 août 1944, 28 convois ont ainsi quitté le camp.

Plus de 54 000 résistants, militants syndicaux et politiques, civils raflés, mais essentiellement des juifs y ont été internés. 40 000 d'entre eux ont été déportés dans les camps de concentration du grand Reich et le centre de mise à mort à Auschwitz (cf tableau « Les grands convois de déportation au départ de Compiègne »). 2 300 personnes ont été fusillées ou massacrées à Royallieu qui est le seul camp en France dépendant exclusivement de l’administration allemande.

Royallieu a été le deuxième plus grand camp d’internement de France sous l’occupation, après celui de Drancy.

 

Texte rédigé par William VOEKING, Gwenolé ADAM, Louise MAGRE, Raphaël DAHAN, Myriam DIYEN, Léa LEROUVILLOIS, Gaëlle QUIMBERT

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