Le camp de Schirmeck est construit pendant la drôle de guerre sur l'ordre de l'Armée française. Il ne comporte alors que six baraques et est destiné à accueillir des réfugiés de la ligne de front. Situé à un endroit stratégique car à l'abri dans la vallée de la Bruche.

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Après l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne dès juillet 1940 , le gouvernement allemand décide d'agrandir le camp et d'en faire un camp de rééducation pour les Alsaciens et Mosellans qui s'opposent au régime nazi. C'est le premier camp nazi de l'Alsace annexée.

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Les prisonniers y sont non seulement « rééduqués », mais aussi écartés de la société et employés à du travail forcé qui rapporte des sommes d'argent importantes à l'Allemagne. Certains ne sont à Schirmeck que de passage et sont ensuite envoyés dans des camps de concentration ou d'extermination. Des résistants passent ainsi à Schirmeck pour y être interrogés puis déportés. Lorsque le Struthof est construit par des détenus de Schirmeck, à 6 km de celui-ci, des centaines d'internés y sont déplacés pour y connaître la mort. Il arrive cependant que des prisonniers soient assassinés dans le camp même.

1600 à 1800 opposants et résistants sont torturés pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois au fort de Queuleu en Moselle à partir d’octobre 1943, avant d’être tous transférés dans le camp du Struthof (pour les hommes) et de Schirmeck (pour les femmes comme Laure Diebold).

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Les conditions de détention des internés y sont effroyables. En trois à quatre semaines de séjour, les gens maigrissent de vingt, voire de vingt-cinq kilos. Chacun y subit la violence et la terreur. Les tortures sont fréquemment employées, tout comme l'humiliation, le travail pénible, les coups, les violences morales, les privations.

Le camp est libéré le 22 novembre 1944, et les prisonniers en sont évacués progressivement.

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Texte rédigé par Althéa LECTARD, Dalva FINATEU, Julia LAPINSKA