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LAURE DIEBOLD

Compagnon de la Libération

1915 - 1965

Nom de naissance

Laure Mutschler

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Réseau

Armée des Volontaires

Forces Françaises Libres

 

Rôle dans la résistance

Passeur

Agent de liaison et d'évasion P1 =>recueille des informations qu'elle code et envoie sous courrier à Londres

Agent P2: dactylo au secrétariat de la Délégation générale

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Alias

Mona - Mado

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Lieux de répression et de déportation

Prison de Fresnes

Prisons de Sarrebruck, Strasbourg, Mulhouse, Berlin

Camp de redressement de Schirmeck

Camp de Ravensbrück

Kommando Meusewiltz et Taucha (Buchenwald)

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Date et lieu de naissance

10 janvier 1915 à Erstein dans le Bas-Rhin

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Date et lieu de décès

17 octobre 1965 à Lyon (inhumée en Alsace à Sainte-Marie-aux-Mines)

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Nationalité

Française

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Profession

Secrétaire sténodactylo bilingue français-allemand

Bibliothécaire

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Distinctions

Chevalier de la Légion d’Honneur

Compagnon de la Libération (décret du 20 novembre 1944)

Croix de Guerre 1939-1945

Médaille des Services Volontaires dans la France libre

BIOGRAPHIE

Le 10 janvier 1915 Laure Diebold, née Mutschler, voit le jour à Erstein dans le Bas-Rhin. Après ses études secondaires, elle devient secrétaire sténodactylo bilingue français-allemand dans une entreprise alsacienne. Après l’invasion allemande et la signature de l’armistice, elle décide de rester en Alsace où en juillet 1940, elle rejoint une filière de passeurs. Elle héberge souvent des prisonniers de guerre évadés.

 

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Repérée, elle fuit alors à Lyon, cachée dans une locomotive, la veille de noël 1941 ; elle y retrouve son fiancé, prisonnier évadé. En mai 1942, elle entre dans le réseau « Mithridate » comme agent de liaison et d’évasion catégorie P1[1] ; elle recueille des informations qu’elle code et les envoie à Londres. Elle est arrêtée le 18 juillet 1942 par la police française. Elle est relâchée 6 jours après, faute de preuve. Suite à son arrestation, elle passe dans la clandestinité la plus totale et devient Mona.

 

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Mona rencontre Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin, en août 1942. Elle est alors engagée aux Forces Françaises Libres au sein du BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action) sous le nom de Mado ; affectée au service de Jean Moulin, en qualité d’agent P2[2] avec le grade de lieutenant. Son activité de dactylo l’occupe jour et nuit d’abord à Lyon puis sur décision de Jean Moulin à Paris. Après l’arrestation de Jean Moulin en juin 1943, elle continue le même travail au côté de Claude Bouchinet-Serreuilles et Georges Bidault.

 

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Laure Diebold est de nouveau arrêtée par la Gestapo avec son mari en septembre 1943 à Paris où elle est enfermée à la prison de Fresnes. Échappant à la torture, elle est envoyée successivement dans les prisons de Sarrebruck et de Strasbourg entre janvier et juin 1944., pour ensuite être internée au camp de Schirmeck. Elle est ensuite transférée dans les prisons de Mulhouse puis Berlin. Elle finit par être déportée dans les camps de concentration de Ravensbrück puis de Buchenwald d’où elle est affectée dans différents kommandos (Meuselwitz et Taucha).

 

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Laure Diebold fut transférée de Ravensbrück au kommando de Meuselwitz, dépendant de Buchenwald. Ensuite, le 06 octobre 1944, elle fut affectée au kommado de Taucha, dépendant lui aussi de Buchenwald. Elle y fut gravement malade et devait être envoyée au four crématoire, mais elle fut sauvée par un médecin tchèque qui travaillait dans le laboratoire du camp. Celui-ci fit disparaître sa fiche deux fois, ce qui lui évita l’exécution. Laure Diebold arriva à l’hôtel Lutetia un mois après la libération du camp. C’est très affaiblie qu’elle y retrouva son mari qui avait lui aussi été déporté.

 

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Laure Diebold reçoit plusieurs distinctions pour son parcours hors du commun : Chevalier de la Légion d’Honneur, Compagnon de la Libération (décret du 20 novembre 1944), Croix de Guerre 39/45, médaille des Services Volontaires de la France Libre

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[1] Agent P1 : les agents homologués mais non professionnels (non payés par la Résistance), qui gardent leur métier.

[2]Agent P2 : les agents permanents, payés par les réseaux ou les mouvements.

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Biographie réalisée par Althéa LECTARD, Pauline PERRINO, Julia LAPINSKA

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