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Compagnon de la Libération

BERTY ALBRECHT

1893 - 1943

Nom de naissance

Berty WILD

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Réseau

Mouvement de Libération Nationale (MLN)

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Rôle dans la Résistance

Rédaction de tracts

Filière d'évasion

 

Alias

Victoria

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Lieux de répression et de déportation

Prison de Vals les Bains et de Montluc à Lyon

 

Date et lieu de naissance

15 février 1893 à Marseille

 

Date et lieu de décès

31 mai 1943 à Fresnes

 

Nationalité

Française

 

Profession

Surintendante d'usine

Infirmière

 

Distinctions

Compagnon de la Libération (décret du 23 août 1943)

Médaille Militaire

Croix de Guerre avec palme

Médaille de la Résistance

BIOGRAPHIE

BIOGRAPHIE

Berty Albrecht, Wild de son nom de jeune fille, est née le 15 février 1893 à Marseille, dans une famille bourgeoise et protestante d’origine suisse.

 

Elle obtient, en 1912, son diplôme d’infirmière puis part à Londres comme surveillante dans une pension de jeunes filles. Dès le déclenchement des attaques allemandes, elle rentre à Marseille et s’engage dans les hôpitaux militaires.

 

Dès les années 20, elle retourne s’installer à Londres où elle commence à s’intéresser aux luttes féministes. En effet, elle milite pour le droit de vote, la contraception et, une fois rentrée à Paris en 1931, elle devient membre de la Ligue des Droits de l’Homme et créée, en 1933, une revue, Problème Sexuel, dans laquelle elle défend notamment le droit des femmes à l’avortement libre.

 

Soucieuse de ce qui se passe autour d’elle dans les différents pays, elle héberge tout d’abord des réfugiés allemands fuyant le nazisme puis des républicains espagnols exilés en France.

De 1936 à 1938, elle est surintendante, affectée dans différentes usines, lors l’Armistice de juin 1940, elle travaille aux Usines Fulmen à Vierzon, et profite de cette situation pour aider des prisonniers évadés à passer la ligne de démarcation, séparant la zone occupée par les Allemands de la zone libre.

 

En 1941, elle commence à écrire les premiers bulletins de propagande du Mouvement de Libération nationale, créé par Henry Frenay. En décembre de cette même année, de la fusion du MNL (Mouvement de Libération nationale) et du mouvement Liberté, de François de Menthon, naît « Combat », un autre mouvement de Résistance, au sein duquel Berty Albrecht participe activement. Elle créée également un service social «Combat» pour venir en aide aux familles et camarades résistants. Ses passages fréquents dans les bureaux du Commissariat au Chômage, où elle fait ouvrir des ateliers de couture pour les chômeuses, attirent l’attention de la police. Elle est arrêtée à son domicile fin avril 1942 et est internée à Vals-les-Bains en mai 1942. Devant le refus des autorités à sa demande de jugement, elle fait, pendant 13 jours, une grève de la faim avec quelques uns de ses co-détenus. Elle obtient d’être transférée à la prison Saint Joseph à Lyon, est jugée et condamnée à six mois de prison. L’invasion par les Allemands de la zone sud le 11 novembre 1942 compliquent l’avenir des prisonniers politiques et résistants ; Berty Albrecht, craignant la déportation en camp de concentration décide de simuler la folie. Elle est transférée, le 28 décembre 1942 à l’asile psychiatrique de Bron ; elle est libérée par un kommando de  « Combat » grâce à l'aide de sa fille et de son médecin, le 23 décembre 1942. Elle reprend immédiatement ses activités clandestines, refusant de passer par l’Angleterre. Elle est arrêtée par la Gestapo, le 28 mai 1943. Elle est torturée et transférée à la prison de Montluc à Lyon, puis à Fresnes. Le 31 mai, elle est placée dans une cellule du quartier des droits communs, échappant donc à la surveillance réservée aux « politiques ». Elle se donne la mort par pendaison la nuit, pour ne pas céder sous la torture.

 

Son corps repose dans la crypte du Mont Valérien, aux côtés de la résistante Renée Levy, les deux femmes représentant la France résistante.

Elle est reconnue Compagnon de la Libération le 23 août 1943, reçoit la Médaille Militaire, la Croix de Guerre avec palme et la Médaille de la Résistance, à titre posthume.

De nombreux collèges, rues, allées, avenues et écoles portent son nom sur tout le territoire français en hommage à son parcours héroïque !

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Biographie rédigée par Léa SALGADO Gaspard VEIDIG et Noor MASSE

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