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Lieux de Répression

PRISON DE MONTLUC

Localisation

4, rue Jeanne-Hachette dans le 3ᵉ arrondissement de Lyon, en face du fort Montluc

Région : Auvergne Rhône Alpes

Dpartement : Rhône

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Historique (dates importantes)

1921 : ouverture de la prison militaire

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1940 : la prison est sous contrôle du régime de Vichy

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Janvier 1943 : elle est réquisitionnée par l'occupant nazi => prison militaire allemande

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24 août 1944 : libération de la prison

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Types de détenus

Auteurs de « menées antinationales », Résistants gaullistes et communistes, Juifs, détenus du fait d'état de siège, militants communistes.

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Capacité maximale

127 détenus

 

Total des détenus

10 000 (1943 à 1944)

 

Plan montluc.jpg

La prison militaire de Montluc ouvre en 1921 dans le troisième arrondissement de Lyon, en face du fort Montluc. L'établissement comporte des cellules, un réfectoire des hommes, un réfectoire des femmes, un atelier, un magasin, un parloir, des baraques et une cave.

 

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De juin 1940 à janvier 43, située en zone Sud, la prison de Montluc devient progressivement un outil au service du régime de Vichy où sont emprisonnés communistes, anarchistes, franc-maçons et les premiers résistants arrêtés dans la région. En 1940, 360 personnes sont enfermés à Montluc pour une capacité de 127 détenus. En janvier 1943, après l'invasion de la zone sud en novembre 1942, l'armée allemande réquisitionne totalement le site. La prison de Montluc devient alors pour Lyon et sa région, l'un des centres de la répression allemande. Les premières grandes arrestations et démantèlements de réseaux et mouvements engendrent l'arrivée progressive de nombreux détenus.

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En dépit de son statut militaire, la prison passe rapidement sous le contrôle de la Gestapo et notamment de Klaus Barbie, surnommé « le boucher de Lyon ». Sont enfermés résistants, opposants politiques, Juifs, otages, réfractaires au STO et quelques droit commun. Montluc est alors un véritable lieu de transit et la porte d'entrée dans l'univers concentrationnaire nazi.

Parallèlement à ces arrestations, la population carcérale de Montluc augmente rapidement et culmine début 1944 aux environs de 1300 personnes (8 détenus pour des cellules de 4m²) : Montluc perd son statut de prison pour devenir un lieu d'internement, de réservoir d'otages.

 

 

Montluc devient un lieu de torture, d'interrogatoire, première étape dans le processus de déshumanisation voulue par les nazis.

Des familles juives entières sont amenées à Montluc en attente d'un transfert vers Drancy puis déportées dans les centres de mise à mort en Pologne. Les Résistants, opposants politiques et les réfractaires au STO sont quant à eux transférés vers les camps de transit de Compiègne et Romainville avant une déportation dans les camps de concentration allemand.

Entre février 1943 et août 1944, près de 10 000 personnes sont internées à Montluc : 60% déportées et 10% fusillées ou exécutées dans la région.

 

A partir de juin 1944, date du débarquement en Normandie, les nazis opèrent un processus de liquidation massif des détenus de Montluc : 635 internés de Montluc sont massacrés entre avril et août 1944. La prison est libérée fin août 1944.

 

En 1945 se forme l'association des rescapés de Montluc qui agit afin de préserver la mémoire des prisonniers décédés.

 

Texte rédigé par Eva LEONARD, Alberto KABUYA, Guillaume LAUNIER, Shina DALLET, Althéa LECTARD, Dalva FINATEU, Julia LAPINSKA

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