
Femme au Panthéon
GENEVIÈVE DE GAULLE-ANTHONIOZ
1920 - 2002
Nom de naissance
Geneviève Germaine Marie Agnès de Gaulle
Réseau
Musée de l'Homme
Réseau Défense de la France
Rôle dans la Résistance
Tracts, graffitis, déchire affiches nazies
Rédaction d'articles dans un journal clandestin
Alias
Germaine Lecomte
Gallia
Lieux de répression et déportation
Camp d'internement de Royallieu (Compiègne)
Camp de concentration de Ravensbrück
Date et lieu de naissance
25 octobre 1920 à Saint-Jean-de-Valériscle (Cévennes)
Date et lieu de décès
14 février 2002 à Paris
Nationalité
Française
Profession
Militante associative, présidente de l'ATD Quart Monde
Distinction
Légion d'Honneur
BIOGRAPHIE
BIOGRAPHIE
Geneviève de Gaulle-Anthonioz est née le 25 octobre 1920 et est décédée le 14 février 2002 à Paris.
Geneviève a 19 ans quand la Seconde Guerre mondiale commence ; elle est étudiante en histoire à Rennes. Nièce du Général de Gaulle, elle s'engage dans la Résistance contre le nazisme et le régime de Vichy dès juin 1940 sous le pseudo Germaine Lecomte.
Ces premiers actes en tant que Résistante : déchirer des affiches allemandes ou des fanions nazis, fabriquer des croix de Lorraine et imprimer et distribuer des tracts avec d'autres étudiants.
Etudiante en licence d’Histoire à la Sorbonne en 1941, elle participe à des actions de renseignement pour le groupe du Musée de l’Homme avant de rejoindre le réseau Défense de la France, pour lequel elle écrit deux articles sous le pseudo de Gallia dans leur journal clandestin tout en multipliant les actions de renseignement et d’information.
Le 20 juillet 1943, elle est arrêtée par la Gestapo dans une librairie à Paris, après avoir été dénoncée.
Elle est emprisonnée à Fresnes puis internée au camp de Royallieu (Compiègne) avant d’être déportée au camp de concentration de Ravensbrück en Allemagne, le 2 février 1944 sous le matricule 27 372.
Elle y rencontre et se lie d’amitié avec quatre autres résistantes dont Germaine Tillion.
En octobre 1944, elle est placée en isolement, décision prise par Himmler afin de la garder en vie et de l’utiliser comme monnaie d’échange, à une époque où Charles de Gaulle gouverne la France libérée. Elle y reste jusqu’à la libération du camp par l’Armée rouge, le 25 avril 1945.
Geneviève Anthonioz de Gaulle reçoit la Légion d'Honneur, la Croix de Guerre et la médaille de la Résistance. Elle obtient également, en 1994, le prix des Droits de l'Homme en France et dans le monde. Elle est présidente de « l'ATD Quart Monde France » entre 1964 et 1998. Elle est inhumée au Panthéon le mercredi 27 mai 2015, en même temps que Germaine Tillion.
Elle a marqué l'histoire par ses multiples actions dans la résistance, par son courage et sa volonté à libérer la France. Sa déportation est également partie intégrante de sa vie et marque les lourdes conséquences de ses actes au sein de l’organisation clandestine. Elle a choisi de témoigner afin de transmettre son histoire et marquer les esprits. Elle crée l’ADIR (Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance) avec Marie-Claude Vaillant-Couturier.
Elle s'est battue tout au long de sa vie pour lutter contre la misère et la pauvreté.
Biographie réalisée par Julia GHILARDI, Shina DALLET, Néné Lalia CISSOKO