
Condamnée à mort
OLGA BANCIC
1912 - 1944
Nom de naissance
Olga BANCIC
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Réseau
FTP-Moi Groupe Manouchian
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Rôle dans la Résistance
Assemblage bombes et explosifs
Transport et acheminement d'armes avant et après les opérations
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Alias
Pierrette, Mme MARTIN, Marie LEBON née PETRESCA
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Date et lieu de naissance
Mai 1912 en Roumanie
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Date et lieu de décès
Guillotinée le 10 mai 1944 à la prison de Stuttgart (ses compagnons du groupe Manouchian sont fusillés au Mont Valérien)
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Nationalité
Roumaine
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Études
De lettres
Distinctions
Plaque commémorative "Murs du carrés des fusillés" au cimetière d'Ivry sur Seine

BIOGRAPHIE
Olga (ou Golda) Bancic dite Pierrette est née en mai 1912.
Olga Bancic est née dans une famille nombreuse juive de la province de Bessarabie, à ChiÈ™inău (Kichinev). Cette région roumanophone fait alors partie de l’Empire russe (avant de rejoindre la Roumanie en 1918).
En 1924, la jeune Olga participe à une grève dans l’usine de matelas où elle travaille. Elle est arrêtée, incarcérée et maltraitée.
De 1933 à 1938, elle est un membre actif du syndicat ouvrier local.
En 1938, elle part pour la France pour suivre des études à la faculté de lettres. Elle retrouve un ami roumain, Jacob Salomon. Le couple participe à l'envoi d'armes aux Républicains espagnols.
Elle épouse Alexandre Jar (1911-1988), ancien des Brigades internationales.
En 1939 elle donne naissance à une fille, Dolorès, prénommée ainsi en hommage à Dolores Ibárruri (La Pasionaria).
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Après l’invasion de la France en 1940, Olga Bancic confie sa fille à une famille française et s’engage dans l'organisation MOI des Franc-Tireurs et Partisans. Elle est chargée de l’assemblage des bombes et des explosifs, de leur transport et du convoiement des armes avant et après les opérations. Elle a ainsi participé indirectement à une centaine d'attaques.
Elle est arrêtée à Paris par les Brigades Spéciales de la préfecture de police de Paris, spécialisée dans la traque des "ennemis intérieurs" principalement des communistes travaillant en étroite collaboration avec les polices allemandes (BS2), le 6 novembre 1943, en même temps que Marcel Rajman et Josef Svec. Soixante-huit membres des FTP MOI sont interpellés et vingt-trois d’entre eux sont emprisonnés à la prison de Fresnes en attendant d'être jugés.
"Avant le procès, des milliers d’exemplaires de l’Affiche rouge montrant le visage de dix membres du groupe de Missak Manouchian sont placardés dans tout Paris". Le 21 février 1948, les 23 prisonniers sont condamnés à mort par une cour martiale allemande, réunie à Paris le 15 février 1949.
Les vingt-deux hommes du groupe Manouchian sont fusillés le 21 février au fort du Mont-Valérien tandis qu’Olga est transférée en Allemagne. Incarcérée à Karlsruhe, puis transférée le 3 mai à Stuttgart, elle est décapitée à la prison de Stuttgart, le 10 mai 1944. Elle avait trente-deux ans.
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Olga Bancic jeta à travers une fenêtre une dernière lettre, datée du 9 mai 1944, adressée à sa fille, pendant son transfert à la prison de Stuttgart.
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Elle est devenue le symbole des femmes étrangères engagées volontaires dans la Résistance. En 1995, la ville de Paris lui a rendu hommage, à la demande de l’Union des résistants et déportés juifs de France, en apposant une plaque à sa mémoire sur un des murs du carré des fusillés du cimetière d’Ivry-sur-Seine, derrière les tombes de ses camarades de combat, Missak Manouchian et Marcel Rajman.
Le 26 octobre 1999, sa mémoire fut à nouveau honorée par le Conseil supérieur de la Mémoire auprès du président de la République, avec celle de quatre autres résistants emblématiques, Jean Moulin, Félix Éboué, Pierre Brossolette et Jacques Trolley de Prévaux.