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JOSÉPHINE BAKER: ICÔNE DE LA TOLÉRANCE

Nous avons choisi de retracer le parcours exceptionnel de Joséphine Baker.
Chanteuse, danseuse et comédienne: Joséphine Baker était talentueuse. Admirée et adorée en France, elle n'a pas le même statut en Amérique, son pays natal. Elle fut confrontée au racisme de l'Amérique ségrégationniste. Pour nous, Joséphine Baker est un exemple.

BIOGRAPHIE

Joséphine Baker est née le 3 juin 1906 à Saint-Louis dans le Missouri aux Etats-Unis sous le nom de Freda Josephine McDonald. Elle vient d’un milieu très pauvre et ne connaît pas une enfance facile. Son père quitte sa famille lorsqu’elle a un an. Elle doit alterner l’école et le travail pour survivre. C’est ainsi qu’elle se retrouve domestique à l’âge de 8 ans dans une famille qui la maltraite. Très vite elle s’initie à la danse et rejoint en 1920 un groupe d’artistes qui se produit dans la rue. Elle se marie la même année à l’âge de 13 ans, divorce rapidement et se remarie à l’âge de 15ans : c’est là qu’elle prend le nom de Joséphine Baker !
A 19 ans, c’est le grand départ pour Paris ! Elle accepte de participer à la Revue nègre et devient vite une star en Europe !  Alors qu’elle retourne à New-York en 1936 pour une tournée, elle est victime dès son arrivée de la ségrégation : il s’agit de la séparation entre les personnes en raison de leur origine, de leurs différences de couleur, de religion, de culture. Elle rentre vite en France et  devient française en épousant son troisième mari en 1937.
Alors que la guerre fait rage en Europe et que la France est occupée par les nazis, elle rentre dans la Résistance en devenant espionne pour la France Libre du Général de Gaulle. Elle utilise sa notoriété et profite de ses nombreux déplacements pour récupérer des informations contre l’Allemagne nazie. Elle écrit par exemple des messages à l’encre invisible sur ses partitions ! Pour son engagement dans la Résistance, elle reçoit la Légion d’honneur, la Croix de Guerre et la médaille de la Résistance.
Dans les années 50, elle soutient le mouvement afro-américain pour les droits civiques en écrivant des articles et en faisant des interventions pour dénoncer le racisme et la ségrégation aux Etats-Unis. Ainsi elle collabore avec Martin Luther King dans sa lutte contre les discriminations en participant à la marche vers Washington en 1963. Elle est la seule femme à faire un discours à l’issue de cet événement !
Ne pouvant pas avoir d’enfant, elle décide de fonder une famille « arc-en-ciel » qu’elle élève dans son château en Dordogne. En effet, elle adopte 2 filles et 10 garçons qui viennent de tous les continents et qui sont issus de cultures et de religions différentes.
Joséphine Baker meurt le 12 avril 1975 à Paris à l’âge de 68 ans.
Grâce à sa descendance et à ses combats, elle perpétue ce pourquoi elle s’est battue toute sa vie : faire comprendre au monde que nous pouvons tous vivre ensemble malgré nos différences !

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STOP MOTION

La vie de Joséphine Baker à travers les mots et les dessins de la classe de 6ème3.

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DISCOURS JOSÉPHINE BAKER

Discours prononcé le 28 août 1963, Marche pour les droits civiques à Washington

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DISCOURS JOSÉPHINE BAKER DU 28 AOÛT 1963 EN FRANÇAIS

Lorsque j’étais enfant, ils ont brûlé ma maison, j’ai eu peur et je me suis enfuie. Je me suis enfuie tellement loin que j’ai fini par arriver dans un endroit appelé France. Certains d’entre vous y sont allés, d’autres non. Mais si je peux vous dire une chose, mesdames et messieurs, c’est que dans ce pays je n’ai jamais eu peur. Ce pays était magique.

(…)

Dans ma jeunesse, à Paris, il m'est arrivé des choses étranges, des choses qui ne m'étaient jamais arrivées avant. Lorsque j'ai quitté Saint-Louis, il y a longtemps, on m'a dit de monter dans le wagon de derrière, et vous savez tous ce que cela signifie.

Mais après avoir fui dans un pays étranger, je n'étais plus obligée de le faire. Je pouvais aller dans tous les restaurants, dans tous les cafés, là où je le voulais, et je n'avais pas non plus à utiliser des toilettes pour les gens de couleur, et je dois vous dire que c'était formidable, et que je m'y suis habituée, et que cela me plaisait, je n'avais plus à craindre que qui que ce soit me crie : "Hé négresse, retourne à l'arrière de la file d'attente." Vous savez, je n'ai presque jamais employé ce mot, mais il m'a souvent été jeté à la figure.

(...)

Et quand je suis arrivée à New York, à l'époque, j'ai encore pris des coups, quand on me refusait dans les bons hôtels ou dans certains restaurants parce que j'étais noire. Puis je suis allée à Atlanta, et là c'était l'horreur. Et je me suis dit, Mon Dieu, je suis Joséphine, et ils se comportent comme cela avec moi, qu'est-ce que cela doit être pour tous les autres ?

(…)

Les amis, vous savez que je ne vous mens pas quand je vous raconte que je suis entrée dans les palais de rois et de reines et dans des maisons de présidents. Et dans encore bien d'autres endroits. Mais je ne pouvais pas entrer dans un hôtel en Amérique et y prendre un café, et cela me rendait folle.

(...)

(Mais en fait) Tout ce que je voulais, c'était un café. Mais ce café, je voulais pouvoir le boire là où je le voulais, et j'avais l'argent pour le payer. Alors pourquoi est-ce que je ne pouvais pas le prendre là où je le voulais? (NDT ou : Alors de quel droit est-ce qu'on m'en empêchait ?)

(...)

Lorsque vous crierez, les amis, je sais que vous serez entendus. Oui, on vous entendra maintenant.


Mais vous les jeunes, il y a quelque chose que vous devez faire. Vous devez vous instruire. Vous devez aller à l'école et apprendre à vous défendre. Mais vous devez apprendre à vous défendre par la plume et non par les armes.

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Citation

"Un jour j'ai réalisé que j'habitais dans un pays où j'avais peur d'être noire. C'était un pays réservé aux Blancs. Il n'y avait pas de place pour les Noirs. J'étouffais aux États-Unis. Beaucoup d'entre nous sommes partis, pas parce que nous le voulions, mais parce que nous ne pouvions plus supporter ça… Je me suis sentie libérée à Paris"

Joséphine BAKER

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